Tres desechos en forma de ópera est un opéra de chambre comprenant trois instrumentistes et deux voix (soprano, baryton). Deux ombres de la rue, pour ainsi dire, pas tout à fait à la manière de la chanson de Piaf, mais faisant plutôt penser à ces artistes de la rue qui réclament notre attention, et notre obole. Il ne s’agit plus ici des vieux thèmes de « la foule [qui] chante, un peu distraite, en ignorant le nom de l’auteur », comme chez Trenet. Maintenant, ce sont des artistes en tous genres, qui jouent et chantent et déclament dans les rues, aux quatre coins du monde, dans le métro, sur les avenues, les allées ou les places. Cette forme d’art « à morceaux » est une polyphonie faite de « déchets ». Voilà le prétexte de Jorge Fernández Guerra pour Trois déchets en forme d’opéra. Un violon, une contrebasse, une clarinette créent le fond sonore et enveloppent les deux voix comme s’il s’agissait d’un orchestre, mais ils sont en même temps des personnages qui réclament leur part de la recette au même titre que les chanteurs.
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